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Politique - Page 3

  • [Billet d'opinion] Sur la Police, la Loi et le rapport étatique

    De tout temps, la Police a toujours été confondue avec sa soeur Justice comme force devant appliquée la Loi. Si cela est parfois vrai dans certains pays, l'exercice de la Police et donc de la sécurité, se sert de la Loi comme référentiel répressif mais de la morale comme référentiel préventif.

    Pourtant, de nombreux maires préfèrent donner la sécurité comme affaire régalienne de l'Etat, en dépit même du fait que l'exercice de la Police se devrait être indépendant de la Justice, de l'Etat et de la population. La Police ne doit pas être un instrument au service de la vindicte populaire ou de l'oppression étatique, sans quoi elle ne peut posséder une quelconque crédibilité.

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  • Les démultiplicateurs de force ne doivent pas devenir la norme

    Le démultiplicateur de force désigne toute unité ou tout équipement qui, lorsqu'il vient en complément d'une force conventionnelle, permet d'accélérer le tempo d'une mission ou améliorer l'efficacité des unités conventionnelles. Dans cet article nous les verrons sous le spectre des forces armées ainsi que des forces de sécurité intérieure, tant en France qu'à l'étranger.

    Les démultiplicateurs de force (DF) sont nombreux : les avions de chasse ou hélicoptères de combat, les unités de forces spéciales, et dans le spectre de la sécurité intérieure : les caméras de vidéosurveillances, les brigades anti-criminalité, etc. En cela donc, deux dénominateurs communs : les démultiplicateurs de force, pour être considérés comme tels ne doivent être ni nécessaires, ni autonomes. En cela les forces spéciales constituent un démultiplicateur de force car elles viennent en complément d'un dispositif conventionnel sans être forcément obligatoires ; en revanche, une exception à cette règle : le GIGN qui est une force spéciale n'est pas un démultiplicateur de force car il agit en autonomie dans le but de résoudre une situation irrésolvable par des moyens conventionnels. On a donc pour cette dernière les deux conditions qui n'en font pas un DF : l'autonomie des moyens et la nécessité de l'unité.

    À l'inverse, les avions de chasse sont des DF car beaucoup d'armées peuvent se débrouiller sans et lorsque ce n'est pas le cas, l'utilisation de l'avion de chasse fait appel à un faisceau d'unités en amont (renseignement, etc.) et en aval (logistique, génie, etc.). Aussi, il va sans dire que l'aviation de chasse démultiplie le travail des unités conventionnelles en y apportant, entre autre, la troisième dimension.

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  • Quelles unités ont ouverts et participés à tout les conflits sur le territoire français entre 1870 et 1945 ?

    Il existe deux unités qui aujourd'hui ne représentent plus que deux institutions étatiques des plus pacifiques, mais qui, à une époque pas si lointaine, ont non seulement ouverts des conflits majeurs de l'histoire française, mais y ont brillé bien plus que certaines unités militaires mythiques, parfois plus que la légion étrangère ou la vieille garde napoléonienne.

    Un indice : l'une de ces deux unités a eu un statut militaire, et fut commandée brièvement lors d'une bataille en Allemagne par le Maréchal Davout, seul maréchal de Napoléon 1er qui ne fut jamais vaincu.

    Un second indice : cette même unité est aujourd'hui rattachée au ministère de l'économie et des finances.

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  • Considérations tactiques et opérationnelles du trinôme

    Situation archaïque issue d'une délibération arbitraire, le binôme est devenu la base dans le monde du travail sans pour autant atteindre l'armée qui lui préfère le trinôme. En Police et en Gendarmerie, le binôme a atteint les esprits et ce depuis bien longtemps. Certaines polices municipales utilisent même des patrouilles constituées d'un seul policier, héritage des gardes-champêtres (toujours existants mais en voie de disparition) que chaque commune de France était obligé de posséder. Les 36 000 villes de France et de Navarre possédaient donc un ou plus garde-champêtres, auxiliaire de la maréchaussée qui veillait en autonomie sur les villes rurales. Au-delà de ça, les gendarmes, lieutenants de police ou gardiens de police municipale, de 1789 aux années 1970, se déplaçaient rarement seuls, avec un effectif compris entre 3 et 7 personnels.

    Par ailleurs, toutes ces institutions ou entités étaient souvent dotées de camionnettes, et bien avant de carrioles, il fallait donc déplacer le plus de personnel en un temps réduit sous peine de ne pas voir les renforts arrivés avant plusieurs dizaine de minutes en cas de problème, les moyens de transport et les chaussées de l'époque n'aidant pas à se mouvoir rapidement. Il en allait de même pour les garde-forestiers ainsi que les douaniers.

    Mais la modernité a pris le dessus et c'est alors qu'à partir du début '80, l'on vit apparaître la voiture personnelle comme norme de déplacement des patrouilles de police hors Police-Secours, et par la même occasion, les patrouilles passèrent à deux personnels, parfois trois lorsqu'un stagiaire venait d'arriver. Pourtant, contrairement à la croyance populaire, les effectifs de police et de gendarmerie n'ont jamais décrus depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et le binôme s'affiche alors très certainement comme la décision la plus contre-productive dans le pauvre paysage de la réflexion stratégique appliquée à la sécurité intérieure ... pauvre, inexistant ou délibérément ignoré ?

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