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nationale

  • [Parlons des héros modernes] Troisième partie - Les corsaires ... de l'aéronavale

    Je continue ici une série d'articles sur les passages peu connus des conflits modernes. Ces articles couvriront toutes les armées, françaises ou étrangères, et tout les corps d'armée. Le but n'est pas tant d'en faire de la propagande, que de raconter des perles tactiques ou montrer la valeur de certains personnels.

    S'il est de notoriété publique que la France a perdue la première partie de la seconde guerre mondiale, cette perception de la réalité est fausse. Il est des exemples que la France, si Pétain et son défaitisme n'avait pas signé l'armistice, aurait pu continuer à se battre. D'une part, l'Armée des Alpes, à peine entrée en jeu depuis un mois, connaissait des victoires à 1 contre 6, face aux Allemands et aux Italiens à la fois. De plus, à l'étranger, Légion Etrangère aidant, les Alpins avaient connus un succès retentissant en Finlande lors de la bataille de Narvik, repoussant les forces soviétiques.

    Mais un autre exemple, bien moins connu celui-ci, se passait dans les airs. 

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  • Et si l'on utilisait la Garde Républicaine comme élite des polices ?

    Des élites il en existe de toutes sortes, et même certaines qui usurpent leur titre. Dans les forces d'intervention, le bas du panier est constitué de la BAC et du PSIG ; le haut, du RAID et du GIGN. Dans les forces de maintien de l'ordre nous avons le tandem Gendarmerie Mobile-CRS puis les pelotons d'intervention respectifs de ces deux unités. Dans la police criminelle : les brigades de recherche de la Gendarmerie Départementale, et bien plus haut le 36 Quai des Orfèvres de la Police Nationale.

    Bref, il existe toujours des unités conventionnelles, et des élites pour débloquer les situations les plus tendues, sauf dans la police quotidienne, la police en uniforme qui patrouille. Elle est bien aidée des forces d'intervention (BAC et PSIG notamment), mais ne devrait-on pas créer une force nationale qui se substituerait aux commissariats ou casernes lorsque la criminalité est trop élevée ?

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  • Considérations tactiques et opérationnelles du trinôme

    Situation archaïque issue d'une délibération arbitraire, le binôme est devenu la base dans le monde du travail sans pour autant atteindre l'armée qui lui préfère le trinôme. En Police et en Gendarmerie, le binôme a atteint les esprits et ce depuis bien longtemps. Certaines polices municipales utilisent même des patrouilles constituées d'un seul policier, héritage des gardes-champêtres (toujours existants mais en voie de disparition) que chaque commune de France était obligé de posséder. Les 36 000 villes de France et de Navarre possédaient donc un ou plus garde-champêtres, auxiliaire de la maréchaussée qui veillait en autonomie sur les villes rurales. Au-delà de ça, les gendarmes, lieutenants de police ou gardiens de police municipale, de 1789 aux années 1970, se déplaçaient rarement seuls, avec un effectif compris entre 3 et 7 personnels.

    Par ailleurs, toutes ces institutions ou entités étaient souvent dotées de camionnettes, et bien avant de carrioles, il fallait donc déplacer le plus de personnel en un temps réduit sous peine de ne pas voir les renforts arrivés avant plusieurs dizaine de minutes en cas de problème, les moyens de transport et les chaussées de l'époque n'aidant pas à se mouvoir rapidement. Il en allait de même pour les garde-forestiers ainsi que les douaniers.

    Mais la modernité a pris le dessus et c'est alors qu'à partir du début '80, l'on vit apparaître la voiture personnelle comme norme de déplacement des patrouilles de police hors Police-Secours, et par la même occasion, les patrouilles passèrent à deux personnels, parfois trois lorsqu'un stagiaire venait d'arriver. Pourtant, contrairement à la croyance populaire, les effectifs de police et de gendarmerie n'ont jamais décrus depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et le binôme s'affiche alors très certainement comme la décision la plus contre-productive dans le pauvre paysage de la réflexion stratégique appliquée à la sécurité intérieure ... pauvre, inexistant ou délibérément ignoré ?

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  • [Billet d'opinion] L'hommage militaire aux 9 aviateurs décédés était-il nécessaire ?

    Loin de moi l'idée de réduire le courage de ces personnels décédés lors de l'accident aérien d'un F-16 en Espagne.

    Loin de moi l'idée de dire que cette cérémonie n'aurait jamais dû avoir lieu, car d'un point de vue social cet accident tragique arrive après les attentats de Charlie Hebdo, et l'impact sur la société en est forcément amplifié.

    Lors du dernier accident d'une telle envergure, un Twin Otter de la Force Multinationale et Observateurs au Sinaï s'était écrasé tuant 9 militaires, huit français et un canadien. Pourtant Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense (MINDEF) ne s'était contentée que d'un communiqué saluant "leur héroïsme" et celui de tous les soldats.

    Des exemples précédents

    De nombreux militaires de l'armée de l'air ont perdus la vie dans des accidents aériens, avant les années 90 un escadron disparaissait par an, soit près de 15 pilotes. Dans les années 70, bien pires en terme de sécurité aérienne, il pouvait y'avoir un milliers de morts dans l'aviation civile et militaire européenne en une seule année. 

    Un exemple flagrant : Sur les 95 Mirage III C rentrés au service dans les années 60, 55 ont été détruits ou accidentés, cela donne un taux d'attrition de 57,89%. En comparaison, sur les 315 Mirage 2000 entrés en service en 1984, "seuls" 40 ont été détruits, soit un taux d'attrition de 12%.

    Et il y'a bien entendu bien plus d'avions que les seuls avions de combats, il y'a aussi les hélicoptères, notamment de l'ALAT, qui ont certainement connus les accidents les plus mortels. Un AS332 Super Puma du DETALAT Gabon, s'écrasera en 2009, avec 10 personnes à son bord, il n'y en aura que deux survivants.

    Pour ce dernier accident, si Hervé Morin se déplaça au Gabon, Nicolas Sarkozy n'offrit qu'un communiqué témoignant sa sympathie envers les militaires de l'ALAT et du 13RDP.

    Fallait-il faire plus pour un accident aérien ?

    La question est donc la suivante : devrait-on rendre l'hommage aux Invalides la norme pour tous les accidents aériens ou simplement considérer que la violence morale de cet accident à un moment particulier de l'histoire française, est suffisant pour déclencher de tels honneurs ?

    Car il faut bien reconnaître ici que cet événement provoque une injustice majeure aux yeux des familles de victimes des morts pour la France et ceux des victimes d'accidents aériens au nom de l'état.

    C'est par exemple le cas des victimes décédées dans l'accident en 2009 d'un EC145 de la Sécurité Civile lors d'une urgence en Corse. Ces personnels navigants techniques d'Etat du ministère de l'Intérieur et l'équipage médical du SAMU, auraient-ils dû recevoir les mêmes honneurs que les 9 militaires de l'armée de l'air ?

    Cela prendrait d'autant plus de sens que ces derniers sont morts dans un accident dû à leur fonction, et pas lors d'un entraînement, mais ce serait admettre qu'il y'a donc bien une hiérarchie des décès.

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