Des élites il en existe de toutes sortes, et même certaines qui usurpent leur titre. Dans les forces d'intervention, le bas du panier est constitué de la BAC et du PSIG ; le haut, du RAID et du GIGN. Dans les forces de maintien de l'ordre nous avons le tandem Gendarmerie Mobile-CRS puis les pelotons d'intervention respectifs de ces deux unités. Dans la police criminelle : les brigades de recherche de la Gendarmerie Départementale, et bien plus haut le 36 Quai des Orfèvres de la Police Nationale.
Bref, il existe toujours des unités conventionnelles, et des élites pour débloquer les situations les plus tendues, sauf dans la police quotidienne, la police en uniforme qui patrouille. Elle est bien aidée des forces d'intervention (BAC et PSIG notamment), mais ne devrait-on pas créer une force nationale qui se substituerait aux commissariats ou casernes lorsque la criminalité est trop élevée ?
La Garde Républicaine, reine de la polyvalence
La Garde Républicaine est une unité d'élite de la Gendarmerie. Protégeant les officiels, participant aux cérémonies, elle est aussi une force de maintien de l'ordre sur Paris, au même titre que les CRS, et la seule unité de Gendarmerie qui a compétences sur Paris. Elle exécute aussi des missions à l'étranger ou dans les DOM-TOM : protection des officiels ou des ambassades, lutte contre l'orpaillage clandestin en Guyane, participation aux guerres au Mali ou en Afghanistan ... en définitive ils s'agit certainement de l'une des unités les plus polyvalentes des forces de police.
Lorsque, comme à Marseille, en Guadeloupe ou en région parisienne, la criminalité est à un niveau très élevé, ne serait-il pas possible d'envisager l'intervention de la Garde Républicaine en remplacement des unités de police qui y sont normalement stationnées ? Plusieurs arguments à cela :
Premièrement les qualités professionnelles et matérielles de la Garde Républicaine sont faciles à maintenir dû à leur petit nombre (revoir l'article sur les démultiplicateurs de force à ce propos), donc l'efficacité de leur déploiement est assurée.
Deuxièmement, leur statut militaire et leur dévouement permet de les stationner longtemps (6 mois) loin de leur caserne, permettant d'organiser de grandes rotations. D'autant qu'il s'agirait de remplacer moins de 500 personnels à chaque fois, ce qui est faisable avec les effectifs actuels de la Garde Républicaine.
Troisièmement, leur cachet et leurs missions habituelles dénote un investissement certain de la République, cela peut avoir un effet bénéfique sur la criminalité ou au moins sur le moral des habitants. D'autant que la Gendarmerie et la Garde Républicaine disposent d'un capital sympathie non-négligeable, et ce a fortiori pour les unités de cavalerie de la Garde Républicaine.
Quatrièmement, leur polyvalence leur permet d'assurer tous les panels de mission, du recueil de plaintes à l'intervention à domicile ou au maintien de l'ordre.
Cinquième et dernier argument, les gardes républicains ont déjà entraînés les forces de police de certains pays, notamment en Afghanistan, leur expérience dans l'instruction peut être utilisé pour remettre sur les rails un service de police défaillant.
Photo en bas, une des dernières et la plus grande unité de cavalerie militaire au monde, le régiment de Cavalerie de la Garde Républicaine, en déploiement au Tchad. À cause de la saison des pluies qui rend les déplacements en véhicules difficiles, voire impossible, des patrouilles se font désormais à cheval, notamment au sud de Forchana, près de la frontière soudanaise. En plus, il semblerait que cette façon de patrouiller facilite les échanges avec la population locale.