Si l'entièreté de la zone irako-syrienne semble souffrir d'une instabilité récurrente dû à des conflits éthnico-religieux, désormais alimentés par les affrontements (théoriques) entre forces OTANesques et forces russo-iraniennes, il existe une zone peuplée d'irrémédiables kurdes qui résistent encore et toujours à l'envahisseur.
Seulement, depuis que les turcs ont décidé de s'y mettre, les Kurdes se font décimer.
Ces derniers sont de toutes parts assaillis par Daesh, les forces assadistes et les forces turques. Seuls les Irakiens laissent leur minorité kurde dans une paix relative.
Pourtant, les kurdes sont les seuls combattants qui sont d'une part légitime et seconde part non-impérialistes. Ils ne demandent qu'une chose : l'indépendance de leur territoire et seulement le leur, cela sans pratiquer aucun acte allant à l'encontre des droits de l'Homme. Au-delà de ça, ils ont pratiqué des prouesses tant tactiques que stratégiques, pour ne pas se voir sombrer sous le joug impitoyable de Daesh.
Le plan : l'ONU doit faire son travail
De ce constat peut partir un plan extrêmement simple. Nous pourrions envisager une irruption de l'ONU dans ces affaires pour poser des casques bleus. Cela aurait plusieurs mérites :
- Permettre aux forces officielles kurdes et à leur gouvernement de se constituer sous la protection d'une force neutre et bienveillante.
- Permettre aux Kurdes d'avoir un territoire protégé, et s'échapper de toutes les persécutions ; turques, jihadistes ou syriennes.
- Permettre de contrôler les routes entre la Turquie et les territoires de l'Etat Islamique, in fine considérablement réduire l'alimentation du groupe djihadiste, tant en richesses qu'en ressources humaines.
À cela nous pourrions rajouter que cela serait enfin une démonstration de l'utilité de l'ONU, en plus d'éviter à l'Europe de crouler sous les réfugiés kurdes en plus des Syriens et Irakiens.
Si l'ONU s'y refuse, ou si la Russie pose un véto, j'ose espérer que les forces françaises sauront, encore, malheureusement, répondre présents à cette défiance aux droits de l'Homme, éviter qu'un peuple disparaisse face à la barbarie djihadiste ou à la folie de forces impériales.
Dans tout les cas, cela serait un très beau préambule à une intervention en profondeur et en direct à l'encontre de l'EI et à la stabilisation de la région.