Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Billet d'opinion] Pour une réforme des concours médicaux

keep-calm-and-valid-paces-1.png

La Première Année Commune des Etudes de Santé (ou PACES), se termine par un concours plus connu pour son numerus clausus que pour sa réelle difficulté. En 2013, c'est 13,4% des étudiants qui ont été reçus.

Deux options

Sur les 86,6% qui ont échoués, nombreux sont ceux qui sont dits "reçus-collés", c'est-à-dire qui ont réussis le concours mais qui n'ont pas été reçus, car en-dehors du nombre d'élèves admis par le numerus clausus.

Soit, et c'est l'option la plus souvent envisagée, on supprime ce Numerus Clausus. Soit on le réforme. 

Pour le réformer, je propose un numerus clausus national et progressif. National, car actuellement le numerus clausus est déterminé pour chacune des universités, en fonction des demandes de personnels de santé dans la région. Un lauréat du concours de Lyon aurait pu ne pas être pris à Lille et inversement.

C'est le premier soucis du concours : il n'en sort pas forcément les meilleurs. Plus l'échantillon est petit, comme en Corse (148 participants), plus le tri est difficile et dès lors le taux d'admis est plus élevé que la moyenne nationale (25 reçus soit 16,9%). Au contraire, dans le Sud-Est, les étudiants sont nombreux et les places très chères, le nombre de postes médicaux vacants étant dérisoire ; le taux de réussite en pâtit (9,8% de réussite combiné pour Aix-Marseille, Nice et Montpellier). Ici, c'est l'effet inverse, du potentiel est très certainement gâché.

Pour combler ces problèmes, il faudrait idéalement que le concours soit nationalisé comme c'est le cas pour tous les concours de la Fonction Publique d'Etat (FPE).

La seconde partie c'est la progressivité du concours. Ici, l'écrémage est fait en sortie de première année, alors qu'il faudrait idéalement que quelqu'un qui aurait la moyenne lors de la première année pourrait accéder à la seconde, ce qui permettrait, là encore, d'éviter de gâcher le potentiel de certaines personnes pas très en phase avec le programme de première année, lui-même très porté sur la biologie.

On pourrait très bien imaginer une augmentation du numerus clausus la première année et un écrémage progressif dans les deux premières années de spécialité (odontologie, médecine, pharmacie ou maïeutique). Certains, bien plus en phase avec leur spécialité, pourrait alors mieux s'en sortir.

N'oublions pas les professionnels médicaux militaires

Un autre problème dont il a été fait état, est le manque de condition physique des nouveaux prétendants à la médecine, pharmacie, odontologie ou vétérinaire militaire.

Pour résoudre ce problème, et sur le modèle des Centres de Sélection et d'Orientation (CSO) militaires, il faudrait la création de centres pour la vérification physique pour tous les métiers de l'Etat qui le nécessite. Les médecins militaires, bien-sûr, mais aussi les policiers, pompiers, etc.

Ces centres indépendants composés de professionnels, permettrait de juger de manière objective l'adéquation des physiques avec les postes visés. Il s'agirait de tests préalables aux concours de médecine, qui permettrait de recruter les éventuels "reçus-collés" de la PACES qui auraient les capacités physiques pour rentrer en médecine militaire ou chez les professionnels de santé au sein du corps des sapeurs-pompiers.

Tout ces petits changements permettrait d'augmenter la qualité intrinsèque de notre médecine, à défaut d'en augmenter la quantité.

Les commentaires sont fermés.