Le démultiplicateur de force désigne toute unité ou tout équipement qui, lorsqu'il vient en complément d'une force conventionnelle, permet d'accélérer le tempo d'une mission ou améliorer l'efficacité des unités conventionnelles. Dans cet article nous les verrons sous le spectre des forces armées ainsi que des forces de sécurité intérieure, tant en France qu'à l'étranger.
Les démultiplicateurs de force (DF) sont nombreux : les avions de chasse ou hélicoptères de combat, les unités de forces spéciales, et dans le spectre de la sécurité intérieure : les caméras de vidéosurveillances, les brigades anti-criminalité, etc. En cela donc, deux dénominateurs communs : les démultiplicateurs de force, pour être considérés comme tels ne doivent être ni nécessaires, ni autonomes. En cela les forces spéciales constituent un démultiplicateur de force car elles viennent en complément d'un dispositif conventionnel sans être forcément obligatoires ; en revanche, une exception à cette règle : le GIGN qui est une force spéciale n'est pas un démultiplicateur de force car il agit en autonomie dans le but de résoudre une situation irrésolvable par des moyens conventionnels. On a donc pour cette dernière les deux conditions qui n'en font pas un DF : l'autonomie des moyens et la nécessité de l'unité.
À l'inverse, les avions de chasse sont des DF car beaucoup d'armées peuvent se débrouiller sans et lorsque ce n'est pas le cas, l'utilisation de l'avion de chasse fait appel à un faisceau d'unités en amont (renseignement, etc.) et en aval (logistique, génie, etc.). Aussi, il va sans dire que l'aviation de chasse démultiplie le travail des unités conventionnelles en y apportant, entre autre, la troisième dimension.